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Qui voit celui […] ?

dimanche 23 décembre 2007, par Florian Marmuse

Florian M. a quinze ans, il est élève en classe de seconde dans le Nord de la France. Ce sont là ses premiers poèmes : à les lire, on ne sait s’il deviendra poète, mais j’y entends quelque chose de japonais, proche du haïkaï.


Tout est noir, tout est sombre
Tout est calme, c’est la Nuit.

Monde si froid, si calme
Je suis seul, je marche

Dans cette forêt de béton
Où n’est plus de chaleur humaine.

Ô Wanderer ! Tu es mon Esprit
Rêveur, baladeur, qui se cherche.

*

Un homme noir, chapeau brun, manteau sombre
Un sourire en tête, une femme aux lèvres

— Ô la vie est belle quand on aime ! —

Des étoiles, impacts des astres que
La Nuit, dans sa course emmène…

Noire, la Nuit
Chute éternelle.

*

L’homme étendu dans l’herbe humide
Yeux mi-clos, calme silence…

Il s’en va, le feu crépite
Il tombe vers les étoiles
Qui pleurent leur douce lumière.

C’est l’Aurore

Magie rouge du soir, moment étincelant
Les yeux se ferment. Il est parti.

*

Mort attirante, fin aguichante
Ô remède à tous mes maux !

Ma Vie t’attend

Elle qui n’est qu’un long soupir
Qui dans l’air souffle la buée
Où ton nom s’écrit.

Mon dernier souffle l’a façonné.

*

Soupir souriant d’un homme qui contemple sa vie,
Sourire soupirant de l’enfance partie.

*

Rires, Chants, Cris : telle est la Vie.
Mais au loin, Qui voit celui qui pleure ?

[Octobre-novembre 2007]