D’ailleurs,
de quelque part –
au-delà des volutes de fumée bleue
envahissant tant ma gorge que d’autres espaces reculés
de ces continents inconnus m’apparaissant uniquement
dans des rêves –
surgissent des voix au tendre parfum de souvenir.
Il n’y a pas de lieu
sans doute
n’y a t-il pas d’heure non plus.
Il n’y a que la vie qui fait apparaître de la plus
évidente
façon qui soit
des grenouilles à bâtons rompus
et des poissons (...)
Pour retrouver magnétiquement, au-delà, en-deçà des frilosités
postmodernes, l’esprit des Pôles, le grand Air…
Articles les plus récents
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D’AILLEURS, DE QUELQUE PART…
28 mars 2010, par Bladi ZUZUARREGI -
Trois poèmes de rupture & de l’abandon
5 janvier 2010, par Jean-Louis CloëtEfface les arbres, les oiseaux…
Assèche les sources, les cours d’eau…
Rends les animaux à la glaise
dont ils furent tirés et pétris,
redonne-les à la poussière…
Retire l’horizon ;
ferme-le comme un éventail :
ramène-le à un point unique
de lumière, et éteins-le.
Démonte la mer,
les vagues
et l’horloge du temps ;
range les secondes :
je n’en ai plus besoin
puisque tu ne m’aimes plus,
puisque tu ne m’aimes pas,
ô mon Cœur,
ma Petite Étoile !
Retire l’air
— à quoi sert-il ? — (...) -
Être mort
16 juillet 2009, par Jean-Louis CloëtIl faudrait pour être mort,
mort à soi-même,
ouvert au monde…
il faudrait un effort encore.
La mort ne s’improvise pas.
Il faut du vrai talent pour « être »… :
pour n’être plus,
pour n’être pas en étant là,
pour admettre que, quoi qu’on fasse,
on n’« est » vraiment qu’en étant ce vide accueillant qui écoute,
fait place à l’autre,
et se désencombre de soi.
Il faudrait pour être vivant,
mort à soi-même,
ouvert aux autres…
il faudrait un effort encore.
L’amour ne s’improvise pas.
Le premier pas vers soi,
le (...) -
« Tu es poussière »
14 juillet 2009, par Jean-Louis CloëtPour apprendre l’humilité, j’écoute la poussière.
Pour étendre en moi la persévérance comme une terre chaque jour gagnée sur la mer, je m’investis tranquillement de la leçon du sable.
Pour m’appliquer à ressembler à ce qui est fécond, à devenir fécond moi-même, j’aime la terre grasse ou aride où le végétal fleuronne ou s’obstine à pousser chichement, à survivre, plus dense, plus dur et plus noueux, si plus petit, mais plus fort, se pensant, se poussant dans l’éternité même.
Pour tenter d’être bon encore, aimant, (...) -
NEDA, LA VOIX, L’APPEL
21 juin 2009, par Jean-Louis Cloët(à notre sœur d’Iran martyre)
Neda,
« La Voix », « L’Appel »… :
— Ton père est là,
ton père […].
Neda,
« La Voix », « L’Appel » :
— Ton peuple est là,
ton peuple.
Neda,
« La Voix, « L’Appel » :
— Au ciel d’Iran,
au ciel du monde,
fais entendre ta voix,
LA VOIX.
[20 / VI / 09] -
TEMPÊTE DE POUSSIÈRE SUR L’IRAN
19 juin 2009, par Jean-Louis CloëtÀ Khvoy, Namin, Tabriz, Orumiyeh…
À Ardabil… à Mianeh… à Maragheh…
À Mahabad, Bandar-e Anzali et Zanjan…
À Sanandaj, à Lahijan :
…de la poussière…
À Rasht, Qazvin, à Hamadan…
À Bakhtaran…
À Amol, Karaj et Tajrish…
À Malayer et Borujerd… comme à Khorramabad aussi :
de la poussière… de la poussière…
À Babol, Sari, Qa’emshahr…
À Tehran, Qom, à Arak…
À Dezful, Shushtar et Ahvaz…
À Gorgan, Semnan et Kashan…
À Najafabad et à Masjed Soleyman…
À Khorramashar et Gonbad Quabus…
À Emamshar, (...) -
Aux Martyrs
18 juin 2009, par Jean-Louis CloëtLes morts pèsent le poids des morts quand ils vivent,
quand ils vivent encore.
On ne les disperse pas
aux quatre vents de l’oubli
d’un revers de manche ou de turban :
Ils sont dans l’air
comme des murs de pierre dure
qui montent vers le ciel…
vers le Ciel !
— Ils sont la voie du Vent.
[18 / VI / 09] -
On dirait le Sud
14 juin 2009, par GaïaC’est un quartier chic...et cher, les loyers ne sont pas donnés, mais il y a peu de locataires, des profs, des employés d’administration, des gens sûrs, pas de ceux qui vous dégradent les murs en moins de deux...
C’est une colline abrupte peuplée de villas, de chênes et d’oliviers et surmontée de grands immeubles clairs qui surveillent les bateaux.
Le bus ne grimpe pas jusque là-haut, à quoi bon, tout le monde a sa voiture, non ?
Chaque matin, une étrange procession de femmes brunes converge vers (...) -
Trois poèmes du suspens
7 juin 2009, par Jean-Louis CloëtLÉGÈRE
Possiblement,
les nuages s’étirent
au ciel…
nous ressemblent
comme des chats.
Possiblement,
l’oiseau, qui dort
et vole,
est notre rêve […].
Possiblement,
la pluie, le vent
et ce tourbillon délicat
qui fait battre la vitre
est ton cœur, ouvert
à la nuit…
— Et ta main fine,
passagère,
s’étend vers moi,
vers nous …légère,
pour effeuiller
notre silence.
[6 / VI / 09]
*
SUSPENS
Belle,
dans le suspens,
la vie danse, légère,
tournoie,
descend.
Telle,
dans (...) -
Légère
7 juin 2009, par Jean-Louis CloëtPossiblement,
les nuages s’étirent
au ciel…
nous ressemblent
comme des chats.
Possiblement,
l’oiseau, qui dort
et vole,
est notre rêve […].
Possiblement,
la pluie, le vent
et ce tourbillon délicat
qui fait battre la vitre
est ton cœur, ouvert
à la nuit…
— Et ta main fine,
passagère,
s’étend vers moi,
vers nous …légère,
pour effeuiller
notre silence.
[6 / VI / 09]
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